Le personnel du secteur de la VFG fournit des services essentiels, notamment des conseils en cas de crise, une aide juridique, une aide au logement et une assistance administrative aux personnes touchées par la VFG. Ce faisant, les personnes qui travaillent avec les survivant·es/auteurs de toutes les formes de VFG sont exposées quotidiennement à des niveaux élevés de traumatisme, en plus de faire face à des conditions de travail difficiles en raison du sous-financement des services. Les traumatismes vicariants, s’ajoutent à d’autres problèmes chroniques tels qu’une rémunération inadéquate, la précarité professionnelle et une demande toujours croissante de services, ce qui entraine l’épuisement professionnel et des répercussions négatives sur le bien-être du personnel.
Les conclusions du récent sondage national d’EVA Canada auprès de plus de cent organisations illustrent certains des défis propres au secteur de la lutte contre la VFG au Canada. Par exemple, 63% ont affirmé être d’accord ou tout à fait d’accord pour dire que le travail sous contrat et les faibles salaires ont eu un impact négatif sur le recrutement et la rétention du personnel. En outre, les commentaires font état des traumatismes, de la complexité du travail et du fait que le financement gouvernemental n’a pas suivi la croissance de la demande de services :
« Le risque de traumatisme vicariant est élevé chez les personnes qui travaillent dans le domaine de la violence sexuelle. Des membres du personnel [de notre organisation] ont quitté leur poste pour un emploi “moins stressant” dans des écoles, ou pour se retirer temporairement du marché du travail. »
« Nos enveloppes de financement provenant des bailleurs de fonds provinciaux n’ont pas du tout suivi le rythme de la demande de services ou de l’augmentation des coûts. Nos salaires n’ont aucun rapport avec la complexité du travail que nous effectuons. »
« Notre clientèle a quadruplé et nous avons toujours le même budget. »
EVA Canada cherche à en savoir plus sur les différentes façons dont la santé, la sécurité et le bien-être du personnel du secteur de la VFG est affecté par les conditions de travail au Canada. Dans le cadre de notre projet Bâtir une réponse nationale coordonnée pour mettre fin à la violence à caractère sexuel, nous avons créé un questionnaire anonyme de 5 minutes destiné à toute personne dont le travail rémunéré ou bénévole implique des survivant·es et des auteurs, ou l’expose régulièrement à des récits de violence sexuelle/familiale/fondée sur le genre, ou aux traumatismes causés par ces types de violence.
Nous souhaitons connaître l’avis de toutes les personnes qui travaillent ou font du bénévolat dans le secteur et vous invitons à remplir le questionnaire de 5 minutes ici
Pour plus d’information sur le projet, veuillez contacter fernandes@endingviolencecanada.org