Le cadre de travail actuel d’EVA Canada est basé sur les notions fondamentales suivantes:
En tant qu’association nationale regroupant des organisations de tout le pays, l’Association canadienne pour mettre fin à la violence (EVA Canada) reconnaît que le mouvement de la violence fondée sur le genre (VFG)/ violence faite aux femmes (VFF) est diversifié, multidimensionnel, et englobe des perspectives et des points de vue qui peuvent diverger. EVA Canada s’engage à gérer ces relations de manière réfléchie, en maintenant une approche inclusive et collaborative et en ciblant des domaines où les perspectives convergent.
Nous continuons d’apprendre au fur et à mesure que nous élargissons notre cercle, et nous travaillons de manière à tenir compte des dynamiques de pouvoir et à en atténuer leurs effets préjudiciables. Nous consultons les personnes les plus touchées dans le but d’amplifier les voix historiquement confrontées à des formes croisées d’oppression et de marginalisation, notamment les femmes autochtones, noires et racisées, la communauté trans, non-binaire et 2ELGBTQI+, les femmes en situation de handicap, les travailleuse-eurs du sexe et les femmes ayant un statut d’immigration précaire.
Notre travail de changement institutionnel implique un certain degré de connexions avec l’État et diverses institutions à prédominance masculine qui peuvent avoir historiquement causé des préjudices. Nous considérons que ce travail est important si l’on veut susciter un changement systémique significatif. Nous nous engageons néanmoins à faire ce travail tout en restant encré(e)s dans nos principes.
EVA Canada s’engage à bâtir et renforcer la transparence et la responsabilisation au sein de l’organisation et de ses activités, de manière à respecter notre responsabilité envers la décolonisation, l’intersectionnalité et le travail centré sur les survivantes. En accordant la priorité à ces principes, nous envisageons la révision de nos structures, priorités et actions au fur à mesure que nous continuons à apprendre et à appliquer un regard critique quant au rôle de notre organisation au sein d’une société dont les systèmes et pratiques sont parfois nuisibles et discriminatoires.
Le cadre de travail actuel d’EVA Canada est basé sur les notions fondamentales suivantes:
La VFG ne se manifeste pas seulement par des actes individuels. Elle est ancrée dans nos institutions et met en relief les inégalités, les normes sociales et les dynamiques de pouvoir qui existent dans notre société. Nous devons résister à l’individualisation ou à la pathologisation de notre compréhension et de nos réponses à la VFG.
La VFG est une violation des droits de la personne qui découle d’un abus de pouvoir et de contrôle.
L’élimination de la VFG exige une analyse structurelle qui reconnaisse et prenne en compte ses racines profondes et qui soutienne une réponse complexe et multidimensionnelle. Cette réponse doit aller au-delà du traitement des traumatismes individuels pour réussir à susciter un changement systémique.
Comprendre la VFG nécessite un cadre intersectionnel. Une compréhension intersectionnelle implique une vue d’ensemble du pouvoir, de la violence et de l’injustice dans le contexte de structures oppressives. Elle met notamment en lumière les relations entre le genre, la race, la classe, la sexualité, le statut d’immigration et la capacité. Elle permet également de voir comment ces facteurs identitaires peuvent se croiser pour créer des obstacles supplémentaires et de multiples strates de marginalisation.
Les femmes et les enfants, ainsi que certaines communautés, sont touchés de manière disproportionnée par la VFG en raison du système patriarcal et d’autres systèmes d’oppression historiques, notamment l’hétéronormativité, le racisme, le capacitisme, et le colonialisme, qui perpétuent des idées de propriété, de pouvoir et de contrôle, et de droits de certaines personnes au détriment d’autres.
Les hommes et les garçons sont également touchés par certaines normes restrictives et nuisibles de la masculinité. Mobiliser les hommes et les garçons en tant qu’alliés à la cause reste un élément clé de la prévention de la VFG.
Des réponses préventives, transformatives et alternatives doivent être imaginées en dehors des systèmes actuels.
Placer les survivantes au cœur du processus signifie leur donner les moyens d’agir et de faire leurs propres choix, en plus de faire en sorte que leurs voix soient entendues et amplifiées, et que leurs besoins spécifiques soient comblés selon une approche holistique.
L’Association canadienne pour mettre fin à la violence concentre son travail dans quatre domaines qui se recoupent: